La présence, un savoir-être à cultiver

Voici quelques extraits d’un livre qui vient de paraître : « La présence, un savoir-être à cultiver » d’anila Trinlé aux éditions Rabsel.

La présence est un processus vivant qui nous révèle à nous-même et, de ce fait, nous permet d’entrer en relation de façon nouvelle avec les autres. Ce savoir-être se décline ainsi au quotidien, dans nos relations, affectives, relationnelles ou professionnelles.

Ce livre apporte un éclairage nouveau sur la présence. Il est le fruit de la rencontre du bouddhisme et de l’accompagnement des personnes en souffrances. Développer une plus grande conscience de notre réalité, clarifier nos motivations, accroitre notre bienveillance et notre discernement, autant de clés pour déployer une présence fertile pour soi et pour les autres.

Ce n’est pas un livre de recettes ou une méthode de plus pour être efficace au quotidien. Il nous donne des clés, des ouvertures, des pistes, afin que la rencontre avec l’autre (et, du coup, avec soi même) soit fertile. Ce texte n’a pas été écrit pour donner des réponses, mais bien pour nourrir notre réflexion. 

Les extraits :

Introduction

La présence peut se définir comme une manière de connaître ce que nous vivons. Cela suppose une qualité d’attention et une ouverture à ce qui se passe, tant en nous qu’à l’extérieur de nous-mêmes. La présence se cultive, s’affine, elle est à découvrir, à nourrir. Être présent de façon authentique suppose donc un entrainement. Il ne s’agit pas d’un état figé. Différents paramètres entrent en jeu, chacun demandant à être travaillé. La présence est un processus vivant qui nous révèle à nous-mêmes et, de ce fait, nous permet d’entrer en relation de façon nouvelle avec les autres. Pour développer cette présence, il s’agit cependant moins de questionner la situation que « moi » dans la situation.

L’impermanence

Bien que nous sachions notre finitude, nous nous vivons, au moment même de l’expérience, comme étant permanent. Nous avons le sentiment d’être durable, « moi » semble exister de façon forte comme étant une entité permanente.

Pourtant, nous savons bien que tout ce qui a un début a une fin, que tout ce qui commence se termine un jour, que tout ce qui nait meurt. Nous le savons intellectuellement, mais notre expérience ne prend pas en compte cette donnée incontournable de notre réalité.

Ainsi, nous recherchons et construisons notre bonheur en nous appropriant ce que nous aimons, tout ce qui nous plait, nous intéresse, nous rassure, sans considérer leur impermanence. À bien y regarder, nous construisons notre bonheur sur du sable pensant l’ancrer dans une terre solide et fertile.

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L’accompagnement d’une personne malade et/ou en fin de vie

Le mot « accompagner » vient d’un ancien mot « compain », qui signifie, partager le pain. Si on replace ce mot dans son contexte médiéval où la foi chrétienne était très présente, la symbolique du pain était associée à la vie. On parle du pain de la vie. Donc, accompagner, peut s’entendre sans ambiguité comme « partager un moment de vie ».

Mais accompagner ne relève pas seulement d’un savoir-faire, c’est avant tout un savoir-être, et ce savoir-être se cultive. Lorsque nous parlons d’être présent à une personne en souffrance, il s’agit en fait d’être conscient de ce que nous vivons à l’instant même de la présence, de développer la conscience de ce que vit l’autre, tout en étant présent à l’environnement, aussi bien structurel que relationnel de la personne accompagnée.

Être conscient de ce que nous vivons induit une réflexion sur notre motivation, s’appuyer sur nos ressources, développer celles qui sont faibles et acquérir celles qui nous font défaut. C’est également accepter de rencontrer nos peurs, nos émotions perturbatrices, nos attentes et déceptions afin d’aller vers plus de clarté.

Conclusion

Pourquoi travailler sur la présence, le prendre soin ? La proposition est d’amener les situations d’accompagnement au chemin spirituel en clarifiant notre motivation, afin de donner à notre existence un sens bénéfique pour nous-même et pour les autres. Le Bouddha parle d’accomplir les deux bienfaits, le notre et celui des êtres.

Anila Trinlé

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2 Commentaires

  1. danouchka

     /  14 octobre 2014

    merveilleux puissions nous élever vers cette présence

    Réponse
  1. L’accompagnement en huit questions | Connaissances et Sagesses

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